Les ventes exceptionnelles des transporteurs à bas coût transportant des vacanciers vers les destinations prisées en Europe pourraient être plus difficiles à reproduire l’année prochaine, en raison des pressions liées au coût de la vie et de l’augmentation de la capacité qui devraient peser sur la demande.
Malgré ce que Johan Lundgren, le PDG d’easyJet, a qualifié de "meilleur été" de l’histoire de la compagnie la semaine dernière, les actions ont chuté de 10 % au cours des deux jours suivants alors que les analystes doutaient de sa capacité à maintenir des niveaux de prix robustes.
John Grant, analyste senior chez OAG, a déclaré : "Je pense que 2024 sera une année plus difficile que 2023, il n’y a aucun doute là-dessus." Il a souligné que les modèles de "dépenses de revanche" caractérisés par une augmentation des voyages, observés aux États-Unis où les voyages ont repris plus tôt, sont en train de ralentir. Les voyageurs ont épuisé leurs économies excédentaires et la demande refoulée est en train de s’épuiser.
Les transporteurs à bas coût comme easyJet, Jet2, Ryanair et Wizz Air ont bénéficié d’un pouvoir de fixation des prix beaucoup plus fort et ont été plus rapides que certaines compagnies aériennes en difficulté pour tirer parti de cette situation.
Bien que le trafic aérien total en Europe ne représente encore que 93,5 % des niveaux d’avant la pandémie le mois dernier, les transporteurs à bas coût ont augmenté leur capacité. La capacité de Wizz Air était à 164 % des niveaux d’avant la pandémie fin juin, tandis que celle de Ryanair était à 123 %. EasyJet a annoncé une augmentation de sa capacité de 20 % par rapport à la même période en 2019.
Malgré cette croissance continue des transporteurs à bas coût, il y a des signes de refroidissement de la demande. Les coûts du carburant représentent également une préoccupation majeure.
Selon les analystes, le marché semble anticiper une baisse des tarifs plus élevée, en particulier au Royaume-Uni où les consommateurs font face à des pressions accrues liées au coût de la vie.
Il est nécessaire de consolider davantage le secteur, mais de nombreux obstacles persistent en raison d’anciennes pratiques historiques.
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