Avez-vous déjà levé les yeux au ciel et remarqué ces longues traînées blanches laissées par les avions ? On les appelle des traînées de condensation, et elles suscitent souvent des questions. Sont-elles polluantes ? Comment se forment-elles ? Dans cet article, nous allons décrypter ensemble le phénomène scientifique derrière ces traces blanches et explorer leur impact sur notre environnement.
La science derrière les traînées de condensation
Les traînées de condensation, aussi appelées contrails (de l’anglais « condensation trails »), se forment lorsque la vapeur d’eau chaude expulsée par les moteurs d’un avion se condense et gèle en altitude. Imaginez votre respiration par temps froid : l’air chaud que vous expirez se transforme en un petit nuage de vapeur. C’est un phénomène similaire. L’altitude de croisière des avions, généralement entre 8 000 et 12 000 mètres, présente des températures très basses, souvent inférieures à -40 °C. Cette rencontre entre l’air chaud et humide des moteurs et l’air froid et sec de la haute atmosphère provoque la condensation de la vapeur d’eau en cristaux de glace, créant ces lignes blanches que nous observons depuis le sol. La persistance de ces traînées blanches dépend des conditions atmosphériques. Dans un air sec, elles se dissipent rapidement. En revanche, dans un air humide, elles peuvent persister pendant des heures, s’étaler et former des sortes de cirrus artificiels. Selon la NASA, ces traînées peuvent même influencer le climat en modifiant la couverture nuageuse. Pour un vol long-courrier à prix réduit, consultez ce test complet.
L’impact des traînées sur le climat
Bien que magnifiques à observer, les traînées de condensation ne sont pas sans conséquences sur notre environnement. Elles contribuent à l’effet de serre en piégeant la chaleur rayonnée par la Terre. En effet, comme les nuages, elles réfléchissent une partie du rayonnement solaire vers l’espace, mais elles empêchent également une partie de la chaleur terrestre de s’échapper. L’ampleur de cet impact est encore sujet à débat au sein de la communauté scientifique. Le Met Office britannique mène des recherches pour mieux comprendre et quantifier cet effet. Le tableau ci-dessous présente les estimations de l’impact radiatif des traînées de condensation par rapport à celui du CO2 émis par l’aviation :
Impact | CO2 | Traînées de condensation |
---|---|---|
Radiatif (Wm-2) | 0.028 | 0.012 |
Les solutions pour réduire l’impact des traînées
Plusieurs pistes sont explorées pour minimiser l’impact climatique des traînées de condensation. L’une d’elles consiste à modifier les trajectoires de vol pour éviter les zones de l’atmosphère propices à leur formation. Une autre approche vise à optimiser la combustion du carburant pour réduire les émissions de particules fines qui favorisent la formation de ces traînées. Des recherches sont également menées sur des carburants alternatifs, moins polluants. L’IATA (Association internationale du transport aérien) travaille activement sur ces différentes solutions. En attendant, des compagnies comme Icelandair proposent des vols transatlantiques intéressants, un bon plan pour relier l’Amérique et l’Europe.
Distinguer les traînées de condensation des autres phénomènes
Il est important de ne pas confondre les traînées de condensation avec les traînées de fumée parfois visibles lors du décollage ou de l’atterrissage. Ces dernières sont dues à la combustion incomplète du carburant et contiennent des particules de suie. Elles sont généralement plus sombres et se dissipent plus rapidement. On peut également observer des traînées de vortex, formées par la rotation de l’air au bout des ailes. Ces traînées sont courtes et disparaissent rapidement. La FAA (Federal Aviation Administration) fournit des informations détaillées sur ces différents types de traînées. L’aéroport d’Amsterdam Schiphol a d’ailleurs vu une augmentation du trafic passager ces derniers mois.
Les traînées de condensation, bien que fascinantes, représentent un défi environnemental pour l’industrie aéronautique. La recherche scientifique et les innovations technologiques sont essentielles pour minimiser leur impact sur notre climat.