Un accord de transport aérien entre l’Union européenne et l’ASEAN a été signé lors de la 28ème réunion des ministres des Transports de l’ASEAN à Bali, en Indonésie. Cet accord permet aux compagnies aériennes de 37 pays d’opérer un nombre illimité de vols directs entre ces pays. Les compagnies auront également plus d’opportunités de voler vers un pays puis directement vers un troisième.
Cet accord remplace plus de 140 accords de services aériens bilatéraux précédemment signés, simplifiant les procédures administratives et créant un accord pour les pays qui n’en avaient pas. Toutes les compagnies aériennes de l’Union européenne peuvent désormais opérer des vols directs depuis n’importe quel aéroport de l’UE vers tous les aéroports des 10 États membres de l’ASEAN. De même, toutes les compagnies de l’ASEAN ont des vols illimités vers les aéroports de l’UE.
Chaque compagnie pourra opérer jusqu’à 14 services passagers par semaine à partir de chaque État membre de l’UE, puis voler vers un troisième pays. Ces vols sont exploités avec les droits de trafic de cinquième liberté, permettant aux transporteurs étrangers de voler à l’étranger, débarquer des passagers ou du fret, puis embarquer des passagers ou du cargo avant de voler vers un troisième pays. Cela signifie qu’une compagnie aérienne pourra par exemple voler de Prague à Singapour puis à Manille. Les compagnies de l’ASEAN pourront également opérer des vols transatlantiques vers les Amériques via les capitales européennes.
Cet accord devrait offrir une plus grande variété de destinations, plus de fréquences de vols et d’options de voyage entre l’Asie du Sud-Est et l’Europe, ainsi que des prix plus compétitifs. Les négociations pour cet accord ont débuté en 2016 et se sont finalisées en juin 2021.
Pour Adina Vălean, la commissaire européenne aux Transports, cet accord soutiendra la reprise du secteur de l’aviation après la pandémie de COVID-19 et rétablira la connectivité nécessaire à environ 1,1 milliard de personnes, favorisant les échanges commerciaux, le tourisme et les relations interpersonnelles.
Chaque pays pourra toujours appliquer ses propres taxes, y compris la taxe sur le carburant, tant qu’elles s’appliquent à toutes les compagnies aériennes.
En plus de l’environnement, cet accord reconnaît l’importance des questions sociales. La Commission européenne a mentionné brièvement que cet accord offre une nouvelle plateforme pour travailler ensemble vers un engagement commun envers une aviation économiquement, socialement et environnementalement durable.
L’Union européenne a déjà signé des accords similaires avec d’autres pays partenaires tels que les États-Unis, le Canada, le Qatar, les Balkans occidentaux, le Maroc, la Géorgie, la Jordanie, la Moldavie, Israël, l’Ukraine et l’Arménie.
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