Le Groupe Qantas présente ses excuses aux anciens employés des services au sol après le jugement du Tribunal fédéral sur la compensation liée à la décision controversée de sous-traitance de la compagnie aérienne, en novembre 2020, en pleine crise de la COVID. La société s’est engagée à accélérer les paiements et travaille avec le Syndicat des travailleurs des transports (TWU) pour en accélérer le processus.
Vanessa Hudson, PDG du Groupe Qantas, a exprimé des regrets quant à l’impact sur les employés concernés: « Nous présentons nos excuses les plus sincères à nos anciens employés qui ont été impactés par cette décision et nous savons que la responsabilité incombe à Qantas d’en tirer des enseignements. »
Hudson a reconnu le poids émotionnel et financier que cette affaire a eu sur près de 1 700 anciens employés et leurs familles. Elle a souligné que Qantas espère que cette résolution apportera un sentiment de clôture à ceux qui ont été touchés.
Le Tribunal fédéral a établi le cadre de compensation en se basant sur trois anciens employés utilisés comme cas de référence, avec des montants pour préjudice non-économique fixés à 30 000 $, 40 000 $ et 100 000 $ selon leurs circonstances spécifiques. La compensation pour perte économique sera calculée pour les employés éligibles en partant du principe que Qantas aurait externalisé les services au sol d’ici la fin de 2021, quoi qu’il arrive.
Les cas de référence serviront de base pour déterminer la compensation individuelle de chaque ancien employé éligible. Pour accélérer les paiements, Qantas sollicite l’aide du TWU et a initié un processus de médiation.
La société procède également à une évaluation actuarielle pour estimer la responsabilité totale en matière de compensation, tandis qu’une audience distincte sera programmée pour déterminer les éventuelles sanctions. Plus tôt cette année, Qantas avait déjà alloué des provisions pour la compensation et les sanctions estimées lors de ses Résultats annuels en août, avant le dernier jugement du tribunal.
Le Tribunal fédéral avait précédemment constaté que même si Qantas avait des raisons commerciales valables pour sa décision de sous-traitance, il ne pouvait pas exclure la possibilité que la compagnie aérienne était également motivée par le désir illégal d’empêcher les employés de participer à des actions industrielles protégées et de négocier un accord d’entreprise.
De nouveaux développements concernant les sanctions et les montants finaux de compensation seront déterminés lors des prochaines audiences judiciaires.