Les régulateurs antitrust de l’UE mettent en garde contre le risque de réduction de la concurrence dans le cadre du rachat d’Air Europa par IAG, le groupe propriétaire de British Airways. La Commission européenne craint que cette transaction n’entrave la concurrence sur certaines routes et n’augmente les prix pour les passagers. Elle a ouvert une enquête approfondie pour évaluer les implications de ce rachat sur le marché. Cette acquisition, annoncée en novembre 2019 pour un montant de 1 milliard d’euros, a suscité des préoccupations quant à son impact sur le secteur aérien espagnol et sur les choix des consommateurs. L’UE dispose de 90 jours ouvrables, soit jusqu’au 20 avril, pour rendre sa décision finale sur cette affaire.
Parmi les principales préoccupations des régulateurs figurent les routes reliant l’Espagne à l’Amérique latine, où Air Europa et IAG sont des acteurs importants. Si la fusion devait se concrétiser, cela pourrait réduire les options pour les passagers et entraîner une hausse des tarifs. L’UE craint également que cette opération ne renforce encore la position dominante d’IAG sur le marché, en compromettant la concurrence avec d’autres transporteurs aériens.
Les autorités de la concurrence examineront de près les conséquences de cette acquisition pour les consommateurs, en tenant compte notamment des itinéraires desservis, des tarifs proposés et de la qualité des services offerts. Elles pourraient imposer des mesures correctives si elles estiment que la fusion porte atteinte à la concurrence sur le marché européen. IAG a déclaré qu’elle coopérerait pleinement avec la Commission européenne dans le cadre de cette enquête et qu’elle restait confiante dans le fait que l’acquisition se fera sans problème.
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Le Monde
La Tribune
Australian Competition and Consumer Commission (ACCC)