Les compagnies aériennes à bas coût triomphent dans l’ère post-Covid-19

Les compagnies aériennes à bas coût triomphent dans l’ère post-Covid-19

Comme prévu, voire presque prédit, les compagnies aériennes à bas coût sont les grands gagnants de l’été. Alors que les restrictions sanitaires en Asie, principalement en Chine, freinent encore la reprise des vols long-courriers, les compagnies aériennes de moyenne distance semblent laisser la crise derrière elles.

Les chiffres de l’Organisation européenne pour la sécurité de la navigation aérienne (Eurocontrol) montrent l’état éclatant de santé des compagnies aériennes à bas coût, en particulier les deux leaders du marché, Wizz Air en Hongrie et Ryanair en Irlande. Pour la semaine du 5 au 11 août, ils étaient les seules deux compagnies à faire mieux – beaucoup mieux, même – que pendant la même période en 2019, soit l’année précédant la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid-19. Selon Eurocontrol, Wizz Air a exploité 19 % de vols de plus qu’en 2019, tandis que l’activité commerciale de Ryanair a augmenté de 15 %.

Selon Guillaume Hue, associé au cabinet Archery Strategy Consulting, « quatre facteurs expliquent leur bonne performance. »

En premier lieu, ils ont bénéficié de « la forte résilience de leur modèle économique, moins impacté par la crise du Covid-19. » En revanche, les compagnies aériennes classiques sont encore loin de leurs niveaux d’avant la pandémie. Pour la semaine du 5 au 11 août, le groupe Air France accusait un retard de 8 % par rapport à 2019. Cependant, la situation était encore pire pour Lufthansa (-20 %) et surtout British Airways, dont le nombre de vols opérés était inférieur de 28 % à la semaine correspondante de 2019.

Nouvelles routes

Le deuxième facteur de leur succès est que, en se concentrant uniquement sur les routes de moyenne distance, les compagnies aériennes à bas coût « ont pu se permettre d’ajouter des capacités dès le retour de la demande », explique M. Hue.

Ryanair et Wizz Air en sont les meilleurs exemples. Alors que le groupe Air France n’a exploité que 1 067 vols lors de la semaine du 5 au 11 août, la compagnie aérienne irlandaise, championne toutes catégories, a opéré 3 012 vols. Wizz Air était loin derrière, avec seulement 817 vols. Mais la compagnie hongroise, une sorte de clone de Ryanair en Europe centrale, est une nouvelle venue dans le ciel européen.

Outre le retour plus précoce des vols de moyenne distance, les compagnies aériennes à bas coût ont également bénéficié de situations financières bien plus solides avant la Covid par rapport aux compagnies aériennes classiques, ce qui constitue leur troisième atout. Dès fin 2020, alors qu’Air France-KLM, Lufthansa, British Airways et d’autres vivaient encore au jour le jour, Wizz Air, sans même attendre la fin de la pandémie, a augmenté ses « annonces d’ouvertures de nouvelles routes », selon M. Hue. Et ils n’étaient pas les seuls. Son rival, Vueling, filiale à bas coût de IAG, la maison mère de British Airways, a triplé le nombre de ses destinations au départ de l’aéroport de Paris-Orly.

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Chloé Nguyen

Chloé Nguyen

Chloé est notre experte en actualités aéronautiques. Toujours à l'affût des derniers développements dans le monde de l'aviation, elle apporte un regard critique et informatif sur les événements qui façonnent l'industrie. Avec son expérience journalistique et sa passion pour l'aviation, elle vous tiendra informé des dernières nouvelles et des tendances émergentes du ciel.

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