Le luxe à prix d’or
Un billet pour voler à bord de Concorde coûtait plus cher qu’un billet de première classe sur un vol classique. Pourtant, avec sa vitesse maximale de Mach 2,04, soit le double de la vitesse du son, Concorde était l’avion commercial supersonique qui a marqué l’histoire de l’aviation.
Aérodynamique innovante
Pour maximiser l’efficacité aérodynamique de Concorde, ses ingénieurs ont opté pour un design emblématique d’ailes delta et un nez plongeant qui améliorait la visibilité au décollage. Grâce à ses moteurs Rolls-Royce/Snecma Olympus 593, l’avion volait à une altitude de 60 000 pieds à une vitesse maximale de Mach 2,04.
Restrictions sur le bang sonique
Lorsqu’un avion supersonique atteint la vitesse du son, il crée un bang sonique très puissant audible à des kilomètres à la ronde. Pour éviter les nuisances, les États-Unis ont interdit les vols supersoniques des avions commerciaux, limitant ainsi Concorde aux vols transocéaniques vers Washington D.C. et New York.
Tupolev Tu-144 : le rival oublié
Contrairement aux idées reçues, Concorde n’a pas été le premier avion commercial supersonique à atteindre Mach 2. Cet honneur revient au Tupolev Tu-144, un avion de ligne soviétique. Cependant, des problèmes de fiabilité et de développement ont entravé sa viabilité, et deux accidents mortels ont entraîné son retrait en seulement sept mois.
Héritage et avenir des avions supersoniques
Aujourd’hui, seuls deux des vingt Concorde construits sont exposés dans des musées. Mais l’héritage de ce fleuron de l’aviation inspire de nombreux constructeurs à développer leurs propres avions supersoniques. Airbus lui-même a annoncé le développement d’un avion capable d’atteindre 4,5 fois la vitesse du son. Forts des leçons tirées de Concorde, les entreprises conçoivent désormais des avions plus rapides et plus efficaces.