L’équipe de OXCCU, avec à sa tête le PDG Andrew Symes (sixième en partant de la droite), a inauguré cette semaine l’usine. L’hydrogène vert et les avions alimentés par des batteries offrent la promesse de vols sans émissions de carbone, mais ne sont pas encore prêts pour un déploiement à grande échelle. Le carburant d’aviation durable (SAF) pourrait être un remplacement plus simple des combustibles fossiles à plus court terme.
Souvent fabriqué à partir de matériaux biologiques, y compris des déchets et des graisses animales, la production de SAF peut être freinée par des stocks limités et des problèmes de traitement. Certaines entreprises développent plutôt des carburants dits Power-to-Liquid (PtL), convertissant le dioxyde de carbone (CO₂) et l’hydrogène en carburant utilisable.
Ce processus implique généralement la conversion du CO₂ en monoxyde de carbone (CO) en premier lieu. Mais une nouvelle usine de démonstration, ouverte cette semaine par OXCCU, une spin-off de l’Université d’Oxford, réduit la technique en plusieurs étapes à une seule étape. Ce changement pourrait réduire le coût du PtL SAF, actuellement un frein à son adoption à grande échelle.
L’usine de démonstration, ouverte à l’aéroport d’Oxford le lundi 12 août, produira du carburant à partir de septembre. Bien qu’elle ne produise que 1 kg (1,2 litre) de carburant par jour, OXCCU a déjà prévu une usine de 160 kg (200 litres) par jour, qui sera opérationnelle à Saltend Chemical Park Hull en 2026. Des usines commerciales fournissant le Royaume-Uni et d’autres pays suivront.
L’entreprise utilise un catalyseur et un design de réacteur novateurs, objet de plus d’une décennie de recherche à l’Université d’Oxford. Le nouveau catalyseur multifonctionnel à base de fer contient des éléments supplémentaires qui permettent à la fois la réaction du CO₂ en CO, et la réaction du CO avec l’hydrogène, de se produire sur la même surface.
Cette percée a été saluée par le PDG de OXCCU, Andrew Symes, comme un progrès significatif. Il a souligné que la technologie n’était pas un obstacle au passage à l’échelle supérieure, mais que cela nécessiterait une production accrue d’hydrogène et une capture de dioxyde de carbone pour aider à faire croître l’industrie. Symes a également souligné l’importance du soutien des régulateurs pour le SAF, malgré son coût actuel plus élevé que le pétrole saoudien.
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