Les compagnies aériennes Lufthansa et Air France ont suspendu leurs vols vers Tel Aviv et Beyrouth en raison des tensions croissantes suite aux récentes frappes israéliennes sur le Liban. Cette décision intervient alors que la violence s’intensifie dans la région, suscitant de plus en plus d’inquiétudes en matière de sécurité.
Air France a annoncé la suspension de ses vols vers Tel Aviv et Beyrouth pour dimanche et lundi, avec la possibilité de prolonger l’arrêt en fonction de l’évolution de la situation. Lufthansa, la compagnie aérienne allemande, a pris des précautions similaires en prolongeant la suspension de ses vols vers Beyrouth jusqu’à la fin du mois de septembre. De plus, la compagnie aérienne a interrompu ses vols vers Tel Aviv et Téhéran jusqu’au 2 septembre.
Ces suspensions de vols font suite à une recrudescence des affrontements entre Israël et le Hezbollah. Des rapports indiquent qu’environ 100 avions de chasse israéliens ont mené des frappes aériennes visant des lance-roquettes dans le sud du Liban, dans le but de prévenir une attaque imminente du Hezbollah. En réponse, le Hezbollah a revendiqué le lancement de centaines de roquettes et drones sur des bases militaires et des systèmes de défense antimissiles dans le nord d’Israël et sur le plateau du Golan annexé par Israël.
Les actions du Hezbollah seraient une réplique à la mort de Fouad Shukur, membre fondateur et commandant en chef du groupe, lors d’une frappe aérienne israélienne à Beyrouth le mois dernier. Le groupe a qualifié sa première riposte comme la réalisation d’une première étape, qui pourrait conduire à de nouvelles attaques plus profondes en Israël. Le Hezbollah a également nié les affirmations d’Israël selon lesquelles il aurait contrecarré leur attaque, affirmant que leurs opérations militaires du dimanche étaient terminées.
Air France, qui opère habituellement des vols quotidiens vers Tel Aviv et Beyrouth, avait déjà suspendu ses services vers Beyrouth du 29 juillet au 15 août mais avait maintenu ses opérations vers Tel Aviv pendant cette période. La compagnie aérienne n’a pas encore confirmé si sa filiale à bas prix, Transavia, suspendrait également ses vols vers ces destinations.
Alors que les tensions continuent de monter au Moyen-Orient, ces mesures de précaution prises par Air France et Lufthansa mettent en évidence les préoccupations croissantes pour la sécurité des passagers dans les zones affectées.
