Le Parlement européen envisage de déclarer les bagages en cabine des compagnies aériennes comme un droit fondamental de l’homme. L’interdiction des frais pour les bagages en cabine pourrait favoriser les grandes compagnies aériennes nationales au détriment des transporteurs à bas prix, entraînant une hausse des prix, à l’instar de la volonté en France d’interdire les prix bas pratiqués par des transporteurs comme Ryanair et easyJet.
Pour les partisans de la proposition, il s’agit d’une question de droits fondamentaux de l’homme. Selon le député européen Renew Jordi Cañas, il est inacceptable de traiter un droit comme une marchandise ou d’avoir un modèle économique qui augmente les profits en bafouant les droits des consommateurs. Il se dit frustré par les pratiques abusives des transporteurs aériens à l’encontre des droits des citoyens européens.
La notion que les bagages en cabine sont un ‘droit’ soulève des questions. Certains estiment que les droits sont divins, dérivés de la rationalité ou issus de l’évolution biologique. Cependant, ces théories existaient bien avant l’avènement du voyage aérien commercial. Ainsi, si les bagages en cabine sont un droit, se voir contraint de faire enregistrer les bagages en raison du manque de place en dit long.
En outre, exiger des compagnies aériennes qu’elles transportent gratuitement les bagages, réduisant ainsi le coût de ces derniers à zéro, incite à en apporter davantage à bord, nécessitant plus de carburant, ce qui va à l’encontre des préoccupations européennes pour la réduction de la consommation de combustibles fossiles.
Mauvais pour l’environnement, bon pour Air France, et une tragédie pour les consommateurs et un monde connecté – des éléments que les Européens pourraient considérer comme des obligations morales de leurs gouvernements.