Les voyageurs aériens australiens ont été victimes d’un nombre important d’annulations de vols intérieurs ces dernières années, et l’autorité de protection des consommateurs poursuit Qantas en justice, l’accusant d’avoir vendu des billets pour des vols qui n’allaient jamais décoller.
Malgré cela, les passagers australiens ont peu de droits à compensation pour les retards et annulations par rapport aux voyageurs de certains pays. Lundi, la députée indépendante Monique Ryan a déclaré au parlement que les lois sur la consommation faibles avaient permis "des retards et des annulations incessants sans pénalité pour la compagnie aérienne" et que les droits des passagers aériens en Australie devaient rattraper ceux du Canada, des États-Unis et de l’UE.
"Reporter et annuler des vols fait partie du modèle économique de Qantas", a-t-elle déclaré au parlement. "Nous devons changer les lois pour y mettre fin."
En Australie, les droits des passagers aériens relèvent de la loi australienne sur la consommation et les compensations et remboursements de vol dépendent de la politique de chaque transporteur. L’expert en droit de la consommation, le Dr James Gilchrist Stewart de l’école supérieure de commerce et de droit de RMIT, a déclaré que le modèle "juste et logique" du Royaume-Uni et de l’UE pourrait être adapté à l’Australie.
Des perturbations de vol laissent les consommateurs australiens avec peu d’options dans un espace déjà mal protégé. Gerard Brody, président de la Fédération des consommateurs d’Australie, a déclaré que le secteur du voyage et du tourisme avait besoin d’un médiateur et d’un cadre de protection des consommateurs solide pour superviser les droits à compensation en cas d’annulation ou de retard de vol.
Les compagnies aériennes australiennes se sont opposées à une telle nouvelle législation potentielle, affirmant qu’elle ferait augmenter le prix des billets d’avion. Professeur Greg Bamber de l’École de commerce de l’Université de Monash a noté que si les clients voulaient changer leurs vols, les compagnies aériennes leur facturaient des "frais de modification" élevés.
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